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uvres complètes III, IV
Au sommaire des uvres complètes de Marguerite Duras figurent lintégralité des livres publiés du vivant de lécrivain et de nombreux textes ou documents peu accessibles, voire inédits. Les deux premiers volumes menaient le lecteur jusquen 1973, l'année dIndia Song. Les tomes suivants couvrent chacun une décennie : 1974-1984 pour le troisième volume, 1985-1995 pour le quatrième.
Les livres que Duras publie entre sa soixantième et sa soixante-dixième année (tome III) sont souvent brefs, à moins quils ne prennent, comme Outside et Les Yeux verts, la forme de recueils. Ils marquent un désir de renouvellement, et tous ne touchent pas immédiatement le public, mais il est aujourdhui évident que Le Navire Night, L'Été 80, Savannah Bay ou La Maladie de la mort sont des jalons majeurs de luvre. En 1984, enfin, LAmant connaît un triomphe critique et commercial inouï. Le statut littéraire et public de Duras bascule.
Les années 1974-1984 sont aussi une «décennie cinématographique». Les films Le Camion, Baxter, Véra Baxter, Le Navire Night, les deux Aurélia Steiner, etc. dialoguent avec les livres qui leur correspondent et infléchissent notre façon de lire Duras. Les scénarios et autres tentatives dadaptation figurent donc en bonne place parmi les textes réunis «autour des uvres».
La décennie suivante (tome IV) est dune certaine manière celle de la «réécriture». Certes, Emily L. est un texte entièrement nouveau. Mais Duras revient souvent sur ses propres pas : en 1986, Les Yeux bleus cheveux noirs «récrit» La Maladie de la mort (1982) ; en 1990, La Pluie dété «récrit» un livre pour enfants paru en 1971 ; en 1991, LAmant de la Chine du Nord est en quelque sorte une nouvelle version de L'Amant et le quatrième livre tiré de lexpérience indochinoise de lauteur.
Luvre semble alors former une boucle, sentiment renforcé par la tonalité testamentaire de certains ouvrages (Écrire, 1993), mais aussi par le retour opéré par Duras sur quelques-uns de ses textes les plus anciens. En 1985, La Douleur reprend des pages écrites dès le lendemain de la guerre. En 1990, à loccasion de la rédaction de Yann Andréa Steiner (1992), lécrivain revient au manuscrit de Théodora, un roman des années 1940, inachevé et resté inédit ; on en trouvera en appendice les passages les plus aboutis.
Lédition se clôt sur des «Textes épars» : jamais recueillis par leur auteur, ces articles ont été rassemblés ici en raison de leur intérêt propre ou parce quils font écho à de grands thèmes de luvre. Certains dentre eux jouèrent un rôle dans la manière dont Marguerite Duras fut et demeure perçue : non seulement comme un écrivain, mais comme un «personnage», une légende, presque un mythe.
Les livres que Duras publie entre sa soixantième et sa soixante-dixième année (tome III) sont souvent brefs, à moins quils ne prennent, comme Outside et Les Yeux verts, la forme de recueils. Ils marquent un désir de renouvellement, et tous ne touchent pas immédiatement le public, mais il est aujourdhui évident que Le Navire Night, L'Été 80, Savannah Bay ou La Maladie de la mort sont des jalons majeurs de luvre. En 1984, enfin, LAmant connaît un triomphe critique et commercial inouï. Le statut littéraire et public de Duras bascule.
Les années 1974-1984 sont aussi une «décennie cinématographique». Les films Le Camion, Baxter, Véra Baxter, Le Navire Night, les deux Aurélia Steiner, etc. dialoguent avec les livres qui leur correspondent et infléchissent notre façon de lire Duras. Les scénarios et autres tentatives dadaptation figurent donc en bonne place parmi les textes réunis «autour des uvres».
La décennie suivante (tome IV) est dune certaine manière celle de la «réécriture». Certes, Emily L. est un texte entièrement nouveau. Mais Duras revient souvent sur ses propres pas : en 1986, Les Yeux bleus cheveux noirs «récrit» La Maladie de la mort (1982) ; en 1990, La Pluie dété «récrit» un livre pour enfants paru en 1971 ; en 1991, LAmant de la Chine du Nord est en quelque sorte une nouvelle version de L'Amant et le quatrième livre tiré de lexpérience indochinoise de lauteur.
Luvre semble alors former une boucle, sentiment renforcé par la tonalité testamentaire de certains ouvrages (Écrire, 1993), mais aussi par le retour opéré par Duras sur quelques-uns de ses textes les plus anciens. En 1985, La Douleur reprend des pages écrites dès le lendemain de la guerre. En 1990, à loccasion de la rédaction de Yann Andréa Steiner (1992), lécrivain revient au manuscrit de Théodora, un roman des années 1940, inachevé et resté inédit ; on en trouvera en appendice les passages les plus aboutis.
Lédition se clôt sur des «Textes épars» : jamais recueillis par leur auteur, ces articles ont été rassemblés ici en raison de leur intérêt propre ou parce quils font écho à de grands thèmes de luvre. Certains dentre eux jouèrent un rôle dans la manière dont Marguerite Duras fut et demeure perçue : non seulement comme un écrivain, mais comme un «personnage», une légende, presque un mythe.
- Editorial: Gallimard |
- Ano: 2014 |
- Idioma: francés |
- ISBN: 978-2-07-014477-8 |